Quelles sont les étapes pour relire et corrier un manuscrit ?
Un manuscrit nécessite une minutieuse relecture qui lui assure une parfaite qualité linguistique. Il doit être étudié pour subir une correction détaillée de fond et de forme avant d’être édité et de se retrouver en librairie.
Les différentes étapes du processus de relecture et de correction d’un manuscrit en vue de son perfectionnement sont résumées dans la suite de cet article.
Première étape : la relecture par soi-même
La relecture attentive est la première étape de la correction d’un manuscrit. Elle se fait par le rédacteur lui-même et ne doit pas être bâclée. Elle vous permet de percevoir les lacunes de votre rédaction, que celles-ci soient liées au récit lui-même ou aux personnages ou aux divers lieux décrits dans le document. Dès lors que votre rédaction est terminée, vous devez vous imposer une session de relecture au calme sans la moindre distraction.
La relecture vous permettra de repérer toutes les fautes ou les coquilles contenues dans le document. Ces coquilles peuvent être aussi bien des fautes d’orthographe, de grammaire ou de conjugaison que des coquilles liées à la formulation des phrases, au style ou à la ponctuation.
Une fois la relecture terminée, vous avez la garantie que votre document a atteint un niveau de qualité suffisant pour être soumis à un test de lecture de votre entourage.
Deuxième étape : le test de lecture extérieure
Afin de vous assurer de la pertinence et de la qualité de votre manuscrit, il est souvent nécessaire de requérir des avis de lecture extérieure. Ces personnes vont vous offrir un regard neuf et essentiel qui participe à améliorer le manuscrit tant en ce qui concerne le fond que la forme. Ainsi, à travers la lecture de l’entourage, vous allez pouvoir bénéficier des commentaires d’appréciation générale sur le contenu de votre document. Aussi, les oublis de mots et les diverses fautes qui ont échappé à votre vigilance durant votre relecture pourront être relevés et rectifiés.
Toutefois, il est important de limiter le nombre de personnes qui doit lire votre manuscrit. En effet, vous risquez de vous retrouver avec un véritable chaos si beaucoup de personnes doivent vous produire des avis de lecture. Votre manuscrit pourrait être surchargé par tous les commentaires proposés.
Troisième étape : l'évaluation de lecture
La troisième étape du processus de relecture et de correction d’un manuscrit est l’évaluation de lecture. Elle est de la compétence d’un conseiller littéraire qualifié ou d’un professionnel du milieu littéraire, qui possède une expérience avérée dans le monde du livre.
L’évaluation de lecture intervient après avoir reçu les commentaires de lecture de votre entourage et après en avoir tenu compte pour perfectionner votre manuscrit. Elle permet d’apprécier la qualité de votre document en rapport aux exigences du milieu éditorial traditionnel. C’est pourquoi, il est indispensable que l’évaluateur de lecture possède une formation littéraire adéquate ainsi qu’une bonne connaissance du milieu de l’édition. Il pourra alors évaluer les qualités littéraires de votre manuscrit et apprécier la maturité de vos écrits dans l’optique d’une publication.
Quatrième étape : la réécriture du document
La réécriture est une étape importante qui participe à la qualité de votre manuscrit. Elle intervient après l’évaluation de lecture et vous permet de procéder à la correction de votre document. Elle consiste essentiellement à s’appuyer sur les recommandations éditoriales de l’évaluateur professionnel pour relever la qualité de votre manuscrit en fonction des standards de qualité de l’édition traditionnelle.
Cinquième étape : l'autocorrection
L’autocorrection est une étape non-négligeable dans le processus de perfection de votre manuscrit. Elle permet de faire un pas supplémentaire pour la mise en œuvre d’une version définitive du document. Elle permet, une fois que tous les aspects littéraires aient été améliorés dans la réécriture, de corriger votre document. Cette correction est toutefois un peu spéciale. Elle emprunte à des outils d’autocorrection comme des logiciels informatiques spécialisés.
L’autocorrection permet d’identifier les erreurs qui persistent dans votre document et qui échappent à votre vigilance. Elle peut se faire en plusieurs niveaux : une correction de base et une correction avancée.
La correction de base d’un manuscrit par un logiciel d’autocorrection se fait par l’outil intégré du logiciel Word. Il offre une première étape de vérification de la qualité physique de votre document. Quant à la correction avancée, elle requiert des logiciels plus élaborés qui scrutent à la loupe chaque lettre, mot, paragraphe et page que contient le document. Cette étude approfondie offre l’avantage de détecter les fautes qui persistent encore dans le manuscrit.
Sixième étape : la correction linguistique
La correction linguistique est l’étape cruciale qui concrétise la version définitive du manuscrit. Elle est de la compétence d’un réviseur linguistique qui va activement consacrer son attention sur les aspects avancés de la langue pour assurer un excellent travail de raffinement textuel.
La correction linguistique est donc un examen approfondi du manuscrit afin de remédier non seulement aux erreurs courantes, mais également les imperfections liées aux anglicismes, impropriétés de langage, imprécisions ainsi que les fautes de vocabulaire, de typographie… En fonction des standards professionnels, la correction linguistique peut se faire en deux fois par deux réviseurs professionnels différents. Elle permet d’avoir la version définitive de votre manuscrit qui doit être imprimée.
Septième étape : la correction d’épreuves
Dernière étape dans le processus de relecture et de correction, elle se déroule après l’impression de la version définitive de votre manuscrit. C’est au moment où la mise en page et le graphisme sont achevés en vue de la publication qu’un expert est sollicité pour ce dernier niveau de vérification.
La correction d’épreuves est une étape de vérification qui permet de relever les erreurs persistantes du document et celles occasionnées par sa mise en page. A la fin de la correction d’épreuves, le manuscrit est dans sa forme définitive et peut donc être publiée.